Le nouveau visage de Beaubourg 2000

Le chantier achève, les visiteurs pourront constater que le Centre Georges-Pompidou, inauguré en 1977 a été renové, réaménagé, réorganisé. Le centre deviendra plus accueillant et plus confortable.

Par exemple, le Musée national d'Art moderne, qui a gagne 4 500 m², proposera ses collections sur deux étages complets. Les galeries consacrées aux expositions temporaires bénéficieront de 800 m² supplémentaires. Il у aura aussi une salle de cinéma.

Les horaires seront modifiés. Si la bibliothèque ouvre toujours à midi pour fermer à 22 heures, le musée se visitera désormais de 11 heures à 21 heures. Alors que fréquenter la BPI (Bibliothèque publique d'information) restera gratuit, les billets d'entrée seront en effet moins coûteux.

D'après Le Figaro, 1999

Le centre, deuxième édition

 

Premier Janvier 2000: le Centre Pompidou, appelé «Beaubourg» par les Parisiens, rouvre ses portes après deux ans de travaux de rénovation. La célèbre «machine culturelle›› nous revient après vingt ans de fonctionnement. Et avec autant de succès auprès de 145 millions de visiteurs, Français et étrangers qui ont adopté son architecture à la fois massive et transparente.

Conçu à l'origine pour recevoir 5 000 visiteurs, Beaubourg en accueillait près de 20 000 chaque jour. C'est pourquoi la rénovation a porté d'abord sur l'agrandissement de l'espace et sur l'amélioration de la circulation. Le Musée national d'Art moderne, qui, avec 14 000 m² sur deux niveaux (4^e et 5^e), devient le plus grand musée du monde consacré à l'art du XX^е siècle, intégrant la sculpture, l'architecture et le design. Il est riche de 45 000 oeuvres de 1905 à nos jours, dont 1400 sont exposées en permanence (au lieu de 800 auparavant).

Sur trois niveaux, la Bibliothèque publique d'information (BPI), autre pôle majeur du Centre, voit sa capacité d'accueil portée à 2000 places. Elle offre 350 000 ouvrages en accès libre sur 14 km de rayons et accorde un grand avantage aux nouveaux médias et à Internet: 370 écrans de consultation, utilisation collective des cédéroms, ainsi qu'une bibliothèque multimedia très fournie, disposant elle-même de 100 places de consultation individuelle. Dans un espace d'autoformation, 120 ordinateurs permettent l'apprentissage de 135 langues et dialectes. Les moyens exceptionnels dont dispose le Centre Pompidou profitent à tous ses départements: cinéma, danse, théâtre et toutes les formes de spectacle vivant.

Bref, le nouveau Centre Pompidou devrait de nouveau seduire les visiteurs. Mais pas ceux qui ne venaient que pour visiter le bâtiment et profiter de la vue panoramique sur Paris au 6^e étage. Désormais, l'accès à la «chenille» est payant (30 francs) pour flâner librement d'un etage à l'autre, le nez en 'air, un oeil sur la ville, un oeil à l'intérieur, avant de se décider, peut-être, à entrer ici ou là: boire un café, feuilleter un livre, voir un film, une vidéo ou une expo.

D'après Label France, 2000

Edgar Degas

Edgar Degas (1834-1917) se tourne très tôt vers les beaux-arts. Il est peintre, pastelliste, graveur et sculpteur. Il a une formation académique et il effectue plusieurs voyages en Italie, en 1856 et 1858, pour étudier les oeuvres des grands maîtres. Il aime la peinture d’Ingres et s’oriente d’abord vers la peinture d’histoire et le portrait. Comme Ingres il est fervent du dessin et il garde le goût du dessin classique toute sa vie. Ses premiers tableaux sont de conception classique.

La deuxième moitié du XIX^е siècle, c’est l’époque des impressionnistes qui étudient les effets de la lumière dans leur oeuvre. Sous l’influence de l’impressionnisme Degas devient un grand coloriste et passe des sujets historiques aux scènes de la vie moderne. Il veut être le peintre classique de la vie moderne. Il aime les scènes de la vie quotidienne et peint rarement des paysages.

Degas veut saisir le secret des formes. Il veut fixer les attitudes, le mouvement fugitif. Il compose alors les grandes séries où s’épanouit son art: les Courses, les Repasseuses et Blanchisseu-ses, les Modistes, les Danseuses qui forment la série la plus connue, les femmes à leur toilette.

La nouveauté de ses compositions et de ses coloris, l’intimisme de ses oeuvres ont influence notamment Toulouse-Lautrec et Bonnard. Degas devient aveugle vers la fin de sa vie et fait alors de la sculpture.

 

Notes:

 

attitude f — зд. поза effet m — эффект ê tre fervent — быть убежденным последователем faire de la sculpture — заниматься скульптурой garder le goû t — сохранять вкус les beaux - arts — изобразительное искусство lumiè re f — свет mouvement m fugitif— мимолетное движение s'épanouir — расцветать s'orienter, se tourner — обращаться fixer — фиксировать

 

Questions:

 

1. Quel courant artistique représente Degas?

2. Qu’est-ce qui caractérise ce courant?

3. Qu’est-ce qui fait l’objet de la peinture impressionniste, le dessin ou la lumière?

4. Ou les peintres préfèrent-ils travailler, en studio ou en plein air? Pourquoi?

5. Quels sujets choisissent les impressionnistes?

Pablo Picasso

Au début du siècle, Picasso (1881-1973), jeune artiste espagnol, installé définitivement à Paris, est seulement âgé de vintg-cinq ans, et il a déjà derrière lui une oeuvre considérable, des tableaux, des dessins, des gouaches, des pastels, des aquarelles, des gravures, quelques sculptures. Jusqu’alors sa production s’était articulée autour de deux styles: les peintures de la période «bleue» et celle de la période «rose».

La nouvelle esthétique naît à cette époque. Cézanne affirme que tout dans la nature n’est que figures géométriques, cônes, cylindres. Les peintres aspirent à une connaissance plus complète de la forme. Telle est l’origine du cubisme dont les maîtres incontestés sont Picasso et Braque.

Fils d’un peintre en bâtiment, Braque vient à Paris quelques années avant Picasso. Peintre, graveur, illustrateur, sculpteur, décorateur de théâtre, Braque a toujours su renouveler son style en restant fidèle à lui-même.

Dans la carrière de Picasso c’est l’époque d’une grande toile «Les Demoiselles d’Avignon», des violons, des joueurs de cartes, des Arlequins, des natures mortes.

Eugène Delacroix

Eugène Delacroix (1798-1863) devint chef d'une nouvelle école de peinture française: le Romantisme.

L'enfance de Delacroix est pleine d'accidents: il manque s'étrangler en mangeant des raisins, on le retire à demi noyé du port de Marseille.

Il entra, à neuf ans, au Lycée impériale et il vit pour la première fois le Musée Napoléon encore resplendissant des chefs-d'oeuvres apportés de l’Italie, de la Flandre et de l'Espagne, par les armées victorieuses: «La Transfiguration» de Raphaël, les plus beaux Rubens, «La Déposition de Croix» de Corrège, en un mot tout ce que la peinture avait produit de plus parfait pendant trois siècles.

Telle est la vivacité des impressions de l’enfant: la vue de ces tableaux décida de sa vocation. En sortant du musée, il était peintre.

«Si l’on entend par mon romantisme, - écrivait-il plus tard, - la libre manifestation de mes impressions personnelles, mon éloignement pour les types calqués et ma répugnance pour les recettes académiques, je dois avouer que non seulement je suis romantique, mais que je l'étais même à quinze ans».

En 1822 l'artiste envoya au Salon son premier tableau - le «Dante et Virgile» qui eut un grand succès.

Arrive la Révolution de 1830, l'artiste représenta la Liberté sur une barricade. «La Liberté» produisit une telle sensation que, la révolution terminée et le roi bien assis sur son trône, on la relegua par ordre dans l'obscurité des couloirs du Louvre.

En 1831 Delacroix partit pour le Maroc. «Le Maroc, - dit-il, - m'a fait grand effet: cette vie de camp, ces longues courses à cheval, ces rivières passées à la nage, toutes ces émotions de la vie d'aventures me remuaient profondément. Je faisais mes croquis avec beaucoup de difficultés, à cause de l'opinion des musulmans sur les images. Un de ces Arabes voulut pourtant avoir son portrait: c'était un jeune homme superbe. Autre plaisir que j'avais encore: l'étude des chevaux arabes».

Tous les maîtres ont peint avec amour le cheval dans leurs compositions les plus splendides. Delacroix en a fait un héros.

La main de l'artiste ne peut rester en repos. Il est dévoré par la soif de l'immortalité. «Ne semble-t-il pas qu'en multipliant leurs travaux dans la mesure de leurs forces les peintres augmentent la chance de surnager sur la mer de l'oubli?» - demande-t-il.

Cette sorte de fureur pour le travail lui a fait prendre en horreur tout ce qui pouvait troubler ses occupations. Son amour de la solitude devient de jour en jour plus sauvage.

1. Eugène Delacroix. La Liberté

Après les premiers emportements de la jeunesse il s'est imposé l'ordre et l'économie. «Il faut garder, - dit-il, - le peu d'argent que l’on possède: argent, liberté, dignité, c'est tout pour l’homme prudent; quiconque n'a pas assez d'argent pour se passer d'autrui est aujourd'hui plus que jamais voué à l'impuissance et aux humiliations de la servitude».

Travailler à l'abri des soucis materiels, voilà la préoccupation de toute sa vie. La Peinture veut l'homme tout entier. Il mourra le pinceau à la main.

Le caractère le plus frappant de 1'oeuvre de Delacroix c'est la force de l'imagination. Ses drames les plus émouvants n'ont qu'une vérité poétique. Le peintre fait presque tous ses tableaux sans modèles. Hommes, animaux, arbres, rochers, mers et nuages, ne sont à ses yeux que les mots divers du grand langage de la Création. Il éclaire ses tableaux des lueurs de son ame.

 

Note:

s'étrangler - задохнуться Musée Napoléon - ныне Лувр Transfiguration (f) - преображение déposition (f) de croix - снятие с креста Corrège (vers 1489-1534) - Корреджо, итальянский художник répugnance (f) - отвращение reléguer - отправить, сослать remuer - волновать croquis (m) - набросок prendre en horreur - ненавидеть emportement (m) - порыв, увлечение

Question:

 

1. Quelles impressions décident de la vocation de Delacroix?

2. Quelle idée du romantisme avait le peintre?

3. Quel tableau est un des plus célèbres de Delacroix?

4. Comment le voyage au Maroc influença l’art de Delacroix?

5. Que signifiait pour Delacroix la vie d'artiste?

L'impressionisme

Le nom d' «impressionisme» semble venir d'un tableau de Claude Monet intitulé «Impression au soleil levant» qui fut exposé en 1874. Les impressionnistes choisirent leurs sujets dans la vie moderne, poussant fort loin l’étude du plein air. Ils firent de la lumière l’objet essentiel de leur peinture, écartant les couleurs sombres pour utiliser les tons purs.

Ils employèrent sept couleurs fondamentales sans у ajouter le blanc. Renoir prétendait que le noir n'était pas une couleur et il préféra pour ses ombres l’usage du bleu.

L'oeil ne voit jamais la couleur telle qu'elle est, mais telle que celle-ci se montre, c'est-à-dire baignée de lumière. Le peintre choisit une couleur dominante et relie les harmonies entre elles. Lesimpressionnistes n'ont pas construit leurs paysages sur un dessin exact, mais ils ont voulu avant tout exprimer le mouvement même de celui-ci.

Peintres des aspects changeants de la nature et du mouvement, les impressionnistes ont cherché à traduire leurs sensations visuelles.

Lorsque les impressionnistes entreprirent de pratiquer leurs nouvelles formes, on ne jurait encore dans le monde de la peinture que par les Grecs, les Romains, la Rennaissance et rares furent ceux qui purent porter un jugement impartial sur leurs premières oeuvres. Voilà les impressionnistes réclamant la lumière qui doit apporter à l’art une santé robuste.

L'impressionnisme est un art d'observation, de recherches pittoresques qu'on peut jusqu'à un certain point qualifier de musical.

Les impressionnistes donnèrent plus d'importance au caractère original de chaque thème. On peignit les joueurs de cartes, les danseurs, les canotiers, les aspects les plus simples et les plus familiers de la vie de chaque jour.

Claude Monet ne s'attarde guère à la figure humaine. Il recherche surtout les effets de lumière. «Devant une toile de Monet, - dit une contemporaine, - je sais toujours de quel côté incliner mon ombrelle».

Le paysage de Camille Pisarro, c'est l’âme même de la campagne française, ses prairies, son ciel. Ses paysages sont souvent animés de personnages et de scènes rustiques.

Alfred Sisley possède plus qu'aucun autre impressionniste une qualité, chez lui, prédominante: cette tendresse dont il a le secret d'envelopper ses paysages. C'est une peinture élégante de rivières, d'effets de neige lourde et grise.

La peinture d'Auguste Renoir, c'est un charme qui occupe et conquiert le spectateur. Il ne se soucie pas de la vie intérieure de ses modèles. Il est sensible à la chaleur de leur corps, à sa perfection. Il montre les aspects riants de la campagne.

Edgar Degas s'illustre par ses dessins, ses pastels. Degas exprime la passion contenue, cachée, dissimulée chez les êtres qui lui apparaissent dans la vie quotidienne. Chez Degas la femme bouge dans une atmosphère parfumée, le peintre révèle au spectateur le secret de son existence modeste et passionnée. Ardents, capricieux, muets, ses modèles survivent à une époque qui n'est plus, pleine d'un irrésistible enchantement.

 

Notes:

visuel - зрительный impartial - бесстрастный canotier (m) - гребец на лодке dissimulé - скрытый

 

Question:

1. Quels furent les changements radicaux apportés par les impressionistes dans la peinture?

2. Qu'est-ce qui joue le rôle principal dans leurs oeuvres?

3. Quels sont les impressionnistes les plus connus?

Edouard Manet

Un des maîtres de l'impressionnisme fut Edouard Manet. Il voulut montrer une peinture dans l'éclat de toute sa fraîcheur. Et c'est «Le Déjeuner sur l'Herbe» qu'il fait exposer, rejeté aussitôt par le jury comme une oeuvre contraire au bon goût. Déjà par lui-même le sujet était une cause d'étonnement et de perplexité. Sur un même tableau, au sein d'un paysage d'été, deux messieurs habillés et deux femmes, dont l'une au premier plan est totalement nue, -c'était faire atteinte aux bons moeurs.

Si le sujet choquait, la fagon de distribuer la lumière sans la compléter par des ombres était de plus matière à scaridale. Au nom de la morale Manet est insulté, ridiculisé.

Ses tableaux suivants furent traités également. Inventeur d'une nouvelle technique, Manet ne fut apprécié qu'après sa mort. Son art libéré de toute contrainte annonce un âge nouveau pour la peinture.

 

Notes:

perplexité (f) - замешательство, недоумение faire atteinte - посягнуть

 

Questions:

 

1. Quel accueil reçut l'oeuvre de Manet?

Henri de Toulouse-Lautrec

Fils d'une grande famille française, dont la lignée se remontait à Charlemagne, le comte de Toulouse-Lautrec fut un des grands personnages de la fin du siècle dernier.

Figure légendaire des cafés, des music-halls, des cabarets de Monmartre, Henri de Toulouse-Lautrec trouva, au cours des «folles nuits du gai Paris», l'inspiration pour ces plus beaux tableaux.

A une époque où l’ambition de la plupart des peintres était de voir leurs tableaux au Louvre, с'est dans le cabaret de son ami Aristide Bruant, que Toulouse-Lautrec fit sa première exposition.

Personnage extravagant, habillé de manière bizarre, Toulouse-Lautrec fut avant tout un homme de son époque. S'intéressant à la vie du spectacle, au sport (et en particulier à un sport qui commençait à devenir populaire: le cyclisme), il créa les premières affiches publicitaires, et développa l’art de la lithographie (il fit plus de 300 lithographes).

Henri de Toulouse-Lautrec, en mauvaise santé, fatigué par la vie de nuit, buvant trop pour oublier, sans doute, qu'il était laid, mourut à l'âge de trente-sept ans. Mais sa vie, trop courte, reste comme un éclair de musique, de joie, de couleurs, dans l’histoire de la peinture française.

 

Questions:

 

1. Quels furent les sujets des oeuvres de Toulouse-Lautrec?

XIII. LITTÉRATURE, MUSIQUE

Stendhal

Stendhal écrivait en 1840: «J'aurai peut-être quelque succès vers 1860 ou 1880». Sa prédiction s'est realisée à peu près.

Les événements de la vie de Henri Beyle (qui prit le pseudonyme de Stendhal) sont très variés. Il fut soldat, administrateur, diplomate. Il prit part à la campagne de Napoléon en Russie. Après la chute de Napoleon il s'installe à Milan. L'ltalie lui paraît un séjour sans égal pour qui veut goûter le plaisir de vivre et d'aimer.

Il était d'une taille moyenne, et chargé d'un embonpoint qui s'était beaucoup accru avec l’âge. Il avait le front beau, l'oeil vif et perçant, la bouche sardonique, le teint coloré, beaucoup de physionomie, le col court, les épaules larges, la démarche assurée. Ce que Beyle avait de mieux, с'était la main, et, pour attirer l'attention sur elle, il tenait ses ongles démesurément longs.

Il est né à une belle époque, en 1783, et réunira quelques traits du XVIII et XIX siècle. Son éducation fut assez dure et mal soignée. Il a gardé rancune à ses maîtres, dont l'un, à propos d'une faute d'enfant, lui avait dit: «Vous déshonorez votre famille et la religion».

La réligion, il s'en préoccupe peu: il ignore le sentiment religieux. La personnalité de Stendhal paraît d'abord insaisissable. Sous une attitude volontierement désinvolte ou cynique, il cache une sensibilité très vive, presque féminine, un enthousiasme prompt à s'enflammer, une imagination romanesque et passionnée. Il aime l'amour, la gloire, il aspire au bonheur.

Mais il réprime sans cesse les élans de sa sensibilité et de son imagination. Il a horreur des effusions et de l'attendrissement facile. Avant de se mettre au travail il relisait le Code Civil de Napoléon.

Son oeuvre révèle une conception de la vie et un art de vivre très personnel. Pour Stendhal l'essentiel de la vie réside dans la «chasse au bonheur». Dans cette chasse les hommes se montrent vraiment eux-mêmes. Stendhal aime les tempéraments ardents, originaux et passionnés. Les passions, lorsqu'elles sont sincères, enrichissent ceux qui les éprouvent.

Individualisme, énérgie, passions puissantes, vie dangereuse, goût du plaisir: ces traits rendent chère à Stendhal l'ltalie. Le nom de Stendhal n'évoque pas seulement le génie du roman, mais une forme d'intelligence et de sensibilité, une attitude devant le réel et un art de vivre.

Stendhal est constamment présent dans ses romans. La création littéraire compense pour lui les déceptions de la vie.

 

Notes:

prédiction (f) - предсказание garder rancune - таить, хранить недоброе чувство désinvolte - развязный, беззастенчивый Code Civil - Гражданский Кодекс, свод законов

 

Questions:

1. Quelle fut la personnalité de Stendhal?

2. Pourquoi préféra-t-il l'ltalie à tous les pays?

3. En quoi réside pour Stendhal l'essentiel de la vie?

4. Quels romans de Stendhal connaissez-vous?

Gustave Flaubert au travail

Gustave Flaubert (1821-1880) peut être considéré comme le maître du roman réaliste auquel nous devons deux chefs-d'oeuvre comme «Salambô» et «Madame Bovary».

Il vivait seul toute l'année, travaillant sans interruption. Ses repos étaient des lectures, et il possédait une bibliothèque entière des notes prises dans tous les volumes qu'il avait lus. Sa mémoire était merveilleuse et il savait un grand nombre de faits.

Il passa la plus grande partie de son existence dans sa propriété près de Rouen. C'était une jolie maison blanche, plantée tout au bord de la Seine, au milieu d'un jardin magnifique.

Des fenêtres de son vaste cabinet de travail on voyait passer tout près les grands navires qui montaient vers Rouen, ou descendaient vers la mer.

Il aimait ce superbe et tranquille paysage que ses yeux avaient vu depuis son enfance. Il se mettait au travail des neuf ou dix heures du matin. Il veillait parfois toute la nuit.

Il s'était fait dans le pays une sorte de legende autour de lui. On le regardait comme un brave homme, dont les costumes singuliers paraissaient très bizarres.

Il était toujours vêtu, pour travailler, d'un large pantalon, noué par une cordelière de soie à la ceinture, et d'une immense robe de chambre tombant jusqu' à terre. Les bourgeois de Rouen rentraient, le dimanche, déçus dans leur espoir quand ils n'avaient pu voir cet original de M.Flaubert, debout devant sa haute fenêtre.

 

Note:

cordelière (f) - витой пояс, шнур

 

Questions:

 

1. Pourquoi les bourgeois de Rouen désiraient tant voir Flaubert?

2. Quel était la train de vie de Flaubert?

Les débuts difficiles d'Hector Berlioz

Le célèbre musicien romantique Hector Berlioz (1803-1869), qu'on appela le «Magicien de la couleur instrumentale», eut des débuts fort pénibles.

Dans une lettre à son père, honnête médecin qui voudrait voir le succésseur dans son fils, il parle magnifiquement de sa vocation de musicien.

«Mon cher papa,

Je n'ai pas besoin de vous dire combien votre lettre m'a surpris. Je suis entraîné volontairement vers une carrière magnifique (on ne peut donner d'autre épithète à celle des arts) et non vers ma perte. Car je crois que je réussirai. Oui, je le crois. Je pense, je suis convaincu que je me distinguerai en musique, tout me l’indique. Et dans moi-même la voix de la nature est plus forte que les plus rigoureux arrêts de la raison.

J'ai toutes les chances, si vous voulez m'aider. Je commence jeune. Je n'aurai pas besoin de donner des leçons comme tant d'autres pour m'assurer une existence. J'ai quelques connaissances et possède des éléments de la science musicale de manière de pouvoir un jour les approfondir. Et j'ai éprouvé des passions assez fortes pour pouvoir les peindre ou les faire parler.

Si j' étais condamné à mourir de faim dans le cas de non réussite, vos raisons du moins et votre inquiétude seraient plus fondées. Mais il n'en est rien et je suis bien convaincu que je pourrai avoir un jour deux milles francs de rente.

Enfin je veux me faire un nom, je veux laisser sur la terre quelques traces de mon existence. Et telle est la force de ce sentiment, qui en lui-même n'a rien que de noble, que j'aimerais mieux être Gluck mort que je suis dans la fleur de l'âge.

Telle est ma manière de penser, tel je suis, et rien au monde ne pourra me changer. Vous pouvez me forcer de quitter Paris, mais je ne le crois pas. Vous ne voudriez ainsi me faire perdre les plus belles années de ma vie.

Adieu, mon cher papa, relisez ma lettre et ne l'attribuez pas à quelque mouvement exalte, jamais peut-être je n'ai été plus calme».

 

Notes:

successeur (m) - преемник Gluck, Christoph Willibald (1714-1787) - Глюк, немецкий композитор

 

Questions:

 

1. Quels arguments trouve le jeune Berlioz pout convaincre son père de son choix?

2. Quel est son rêve le plus cher?

Portrait de Claude Debussy

С'est à six ans que la musique apparut pour la première fois dans la vie de Claude Debussy (1862-1918). Après la pièce musicale «L'après-midi d'un faune» il travaillera à son chef-d'oeuvre, l'opéra «Pelléas et Mélisande», l'une des plus grande dates de la musique moderne française.

La première représentation n'eut pas un accueil unanime. Mais peu à peu on reconnaît un talent si particulier, tellement national de son auteur.

Il travaillait quand il lui plaisait, parfois lorsque tout le monde parlait autour de lui et qu'il semblait même être présent et prendre part à la conversation générale. Il était dans la musique partout et toujours.

Parfois il restait de longues semaines sans s'asseoir devant son piano, suivant en cela son humeur qui était instable.

Ayant une extrême difficulté à faire éditer sa musique, il donnait des leçons qui l'aidaient à vivre.

Le «Prélude à l'après-midi d'un faune» appela l'attention de la critique sur lui. Mais il fallut attendre l'arrivée des Ballets russes et de Nijinski pour que ce prélude commençat à être en vogue.

Ayant lu par hasard le drame de Maeterlinck intitulé «Pelléas et Mélisande», il pensa à un drame lyrique.

Son imagination était vive, mais il parlait peu. Très fermé, le fond de son caractère était triste. Il avait parfois quelques accès de gaité qui duraient peu.

Marchant comme un ours en cage, passant d'une pièce de 1'appartement dans l'autre, sans arrêt pendant des heures, Debussy composait et enregistrait dans sa tête en marchant et écrivait sans ordre, suivant son inspiration.

Lire était son passe-temps favori, les livres, les belles éditions - sa passion. Comme il dormait très peu, il lui arrivait fréquemment de lire jusqu'à sept heures du matin.

Dans les moments où il lui plaisait de parler, il affirmait qu'il aurait aimé être peintre.

Il aimait la solitude, son jardin qu'il cultivait, ses chiens qui ne lui parlaient pas ou à qui il était libre de ne pas répondre et ses chats indépendants comme lui et comme lui silencieux.

 

Notes:

"L'après-midi d'un faune» - «Послеполуденный отдых фавна», прелюдия К.Дебюсси Nijinski, Vaslav (1890-1950) - русский танцовщик Maeterlinck, Maurice (1862-1949) - бельгийский поэт

 

Questions:

 

1. Comment travaillait Claude Debussy?

2. Quelles furent ses occupations préférées?

3. Quelles sont les oeuvres les plus connues de Debussy?